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L’expérience que nous vous proposons est celle d’un trip urbain, un trip à la fois physique et sensoriel. Il est à la portée de tous, à la seule condition de savoir s’extraire du réel, de rejeter les évidences, le pragmatisme et les liens de causalité, bref de n’avoir aucun à priori.
Le trip n’a le sens de voyage que si on n’en ressort changé, armé d’une nouvelle capacité de perception. Le but de l’expérience est de parvenir à isoler les sons de la cacophonie urbaine et les abstraire de leur simple réalité pour les emmener dans une dimension nouvelle.
Nous avons recueilli des sons lors d’une balade urbaine depuis la rue Saint James jusqu’au quartier des Chartrons, nous les avons segmentés pour recréer grâce à eux, et sans altération aucune, une composition particulière, qui révèle toute la potentialité de cette bibliothèque sonore du quotidien.
Vous trouverez ici des références, ainsi que notre projet audio et photographique. Pour une immersion plus grande, l’utilisation d’un casque audio est recommandée mais des enceintes de qualité feront l’affaire.
Bon (acousma-) trip !

Ce voyage démarre par une découverte d’extraits qui ont servi à la composition finale. Double-cliquez sur les petits smileys pour les découvrir.. Plus bas, découvrez notre composition concrète, en cliquant sur THE BIG smiley.

Le terme de musique acousmatique ou concrète est utilisé pour signifier la dématérialisation de la source sonore, dans le sens où le son est écouté à travers des hauts-parleurs, le son étant devenu indépendant de sa source. Cette expérience permet d’insister sur l’existence quasi palpable, à son écoute, d’une abstraction sonore, qui ne lui est toutefois pas exclusive, au sens où dans cet art on parle de la sensation d’images sonores, de fictions de sons, qui sans être des figurations aux contours absolument définis. La musique acousmatique ouvre singulièrement les enjeux perceptifs pour atteindre un espace poétique situé, le plus souvent, entre abstrait et concret.

Citations extraites du livre Acid Test, Tom Wolfe

‘’ Et tous ces trucs nous retiennent en dehors du présent, dit Kesey, hors de notre propre univers, de notre propre réalité, nous ne pourrons rien contrôler tant que nous n’aurons pas réintégré notre propre univers. Si jamais vous y arrivez, vous vous en apercevrez tout de suite. Ce sera comme si vous aviez un piano de concert qui joue des kilomètres à la minute, avec toutes les touches qui sombrent sous vos yeux dans des accords fantastiques, un air dont vous n’avez jamais entendu parler, mais vous êtres tellement dedans que vos mains se mettent à l’accompagner, sans en rater une. Quand vous serez arrivés à ça, alors vous pourrez dire que vous commencez à contrôler votre piano …
… et communiquer à tous votre message…. ‘’

‘’ Exactement ! L’expérience –c’était le mot ! Et tout s’éclairait. […] Chacune des grandes religions avaient débuté par une irrésistible expérience nouvelle, ce que Joachim Wach appelait « l’expérience de la sainteté », et Max Weber « la possession de la divinité. […] Ce que je n’avais pas compris, j’imagine, c’était qu’il parlait bien d’une véritable expérience mentale qui leur était commune, d’une extase, en un mot’’

‘’[….] Tout cela procède de la nouvelle expérience et paraît bizarre ou incompréhensible à ceux qui n’ont jamais connue. C’est alors que les disciples… « éprouvent un ardent besoin de communiquer le message à tous les hommes ‘’